Washed Out est l'alias derrière lequel se cache Ernest Greene, jeune américain découvert il y a deux ans à travers un doublé de EP très prometteurs, "Life of leisure" et "High times". Débarquant avec une musique planante dans une période ou le mot "chill wave" est sur toutes les bouches, Washed Out semble tout de même avoir un niveau d'écriture supérieur à la moyenne et ce n'est pas ce disque qui contredira ce propos.
La semaine précédant la sortie, le fameux disquaire londonien Rough Trade avait mis en place dans l'une de ses boutiques une installation plutôt inhabituelle: un lit dans lequel les visiteurs pouvaient s'installer afin d'écouter le disque tant attendu. Bien pensé, tellement celui-ci est un régal lorsque l'on se trouve en position couché, il vous transporte dans un monde qui peut selon votre humeur être reposant ou nostalgique. Passant avec une aisance remarquable d'une électro-pop évoquant Beloved ("Amor Fati") à un shoeagazing digne de Slowdive ("Eyes be closed"), Washed Out donne aujourd'hui une ampleur nouvelle à ses chansons. Ceci s'expliquant par la présence aux manettes de Ben Allen, producteur d'Animal Collective, Deerhunter ou de l'excellent "Solar" des finlandais de Rubik. En résumé, un beau disque qui vous rappellera vos meilleurs souvenirs de l'été !
Website : The Babe In The Woods
Label : Sub Pop
Note Pitchfork : 8,3
