Le Musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne présente à l'occasion du 10ème anniversaire de sa rénovation, une exposition retraçant la saga industrielle de la célèbre entreprise stéphanoise Manufrance. Au même titre que Michelin, Saint-Gobin, Schneider ou encore Le Creusot, Manufrance appartient à notre patrimoine industriel. L'occasion pour les membres de La Supérette de rendre hommage à l'extraordinaire longévité de cette entreprise, novatrice à plus d'un titre.
La saga de cette entreprise commence en 1885, date de sa création par les armuriers Etienne Mimard et Pierre Blachon. Originellement spécialisée dans les fusils de chasse (Robust, Falcor, Idéal, Simplex) et les bicyclettes (telles que la fameuse Hirondelle, vélo mythique qui donna ce surnom à nos agents cyclistes de l'époque), cette entreprise a vendu toutes sortes de produits, de la canne à pêche aux machines à coudre en passant par les meubles et l'électroménager. Ces articles très divers ont été popularisés par les célèbres catalogues Manufrance que l’on trouvait dans tous les foyers français dans les années 1960-1970. Manufrance devenait alors, grâce à son catalogue puis à la fameuse revue Le Chasseur français, la première société française de vente par correspondance. Ce mode de vente, venu tout droit des Etats-Unis, ainsi que sa créativité et ses innovations, expliquent l'extraordinaire longévité de cette entreprise qui exista pendant un siècle avant sa mise en liquidation judiciaire en 1985.
Outre l'exposition, un catalogue richement illustré a été publié et retrace ainsi sur plus de 330 pages le contenu de cette derniere avec pour titre Manufrance, l’album d’un siècle 1885-1985.
Il est complété par un film documentaire réalisé par Marie-Ange Poyet, On les appelait les Manufrance, qui reprend les témoignages d’anciens ouvriers, cadres ou responsables syndicaux. La Supérette vous offre en libre-service un court témoignage de Georgette, une ancienne Manufrance.