Aujourd'hui, Dirty Beaches dans les bacs ! Au commencement, il y a cette pochette, le portrait d'un homme en noir et blanc dont une épaisse fumée barre le visage, pas franchement rassurante. Alex Zhang Hungtai alias Dirty Beaches ne fait pas dans la dream pop à la mode mais plutôt dans un mélange de post punk, lo-fi, bruitiste, brut, froid à la limite du dérangeant, comme si tout avait été enregistré sur une bande déjà bien fatiguée.
On pense au commencement à Joy Division puis encore aux Cramps ou à Suicide avant de se laisser transporter par une distortion à la fois sensuelle et sale. Dirty Beaches n’en est pas là à sa première réalisation. Ses premiers bruissements instrumentaux posaient déjà les jalons d’ambiances sonores bancales et cinématographiques, contribuant à le rendre aussi insaisissable qu’attachant dans la vaste sphère indé. On entend à travers ce disque (et ces disques) les cris d'un homme seul, arpentant les grandes routes des Etats-Unis avec ses démons, ses tourments et ses obsessions. En résumé Badlands est un album futuriste aux notes rétro, où l'écho règne en maitre et joué par un homme tourmenté, comme revenant d'entre les morts !
Myspace : DirtyBeaches
Label : Zoo Records
Note Pitchfork : 8,2